C dans l’air : Seule certitude, le chômage

lundi 1er décembre 2008

Voir la vidéo sur le site de France 5

Le chômage est repassé au-dessus des 2 millions en octobre, avec 46 900 demandeurs d’emploi supplémentaires en France. De mauvais chiffres qui pourraient grossir avec la crise, alors que le 1er janvier 2009, le futur Pôle emploi doit ouvrir ses portes.

Il faut remonter à mars 1993 pour retrouver une hausse mensuelle du chômage plus forte que celle enregistrée lors de ce mois d’octobre 2008. D’après les chiffres du ministère du Travail, le nombre des demandeurs d’emplois inscrits à l’ANPE en catégorie 1 a bondi de 46 900 par rapport au mois de septembre. Cette augmentation de 2,4 % sur un mois, la huitième depuis le début de l’année, confirme une nouvelle fois la dégradation observée depuis six mois sur le front de l’emploi en France.

Ainsi, la barre symbolique des deux millions de personnes à la recherche d’un travail est à nouveau franchie, et tout le monde est touché, sans exception : les hommes (+ 3,5 %), les femmes (+ 1,3 %), les moins de 25 ans (+ 4,3 %), les 25-49 ans (+ 2,1 %), les 50 ans et plus (+ 1,2 %), les chômeurs de longue durée - inscrits depuis plus d’un an - (+ 1,6 %)...

Face ces mauvais chiffres, la ministre de l’Economie, Christine Lagarde, a mis en avant la nécessité d’un "plan de relance de grande ampleur". Et misé, pour "rétablir la confiance", sur celui que le gouvernement révèlera jeudi 4 décembre.

En attendant sa présentation, le président de la République a annoncé deux évolutions du dispositif actuel pour le chômage partiel. Le gouvernement va relever de 600 à 800 heures, "voire à 1 000 heures si besoin", le plafond autorisé de chômage partiel par entreprise et porter de quatre à six le nombre de semaines consécutives d’activité réduite possibles.

Imaginées en 1968 pour permettre aux entreprises de faire face à la baisse d’activité, de vider les stocks en attendant de regarnir les carnets de commandes, ces mesures, qui concernent déjà près de 7 000 salariés pour le seul secteur automobile, n’ont jamais été autant utilisées.

Et si les arrêts de production des grands sites de PSA, Renault, Arcelor Mittal ont marqué les esprits, des dizaines de PME de la construction aéronautique, de l’industrie chimique ont d’ors et déjà prévu l’arrêt de leurs productions pour le mois de décembre. Un chômage partiel qui se traduit, pour les salariés concernés, par des salaires amputés de 50 % en moyenne et des angoisses sur les lendemains...


Voir en ligne : C dans l’air