C dans l’air : Manifs, à quoi ça sert ?

jeudi 22 mai 2008

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Une semaine après la grève des fonctionnaires, les salariés du public et du privé descendent dans la rue à l’appel de l’ensemble des syndicats. Ils s’opposent au projet gouvernemental sur les retraites prévoyant un allongement de la durée de cotisation à quarante et un ans de 2009 à 2012 sur fond de polémique sur les 35 heures.

Des centaines de milliers de manifestants, salariés du public et du privé, ont battu le pavé dans plus de quatre-vingt villes de France, ce jeudi 22 mai 2008, à l’appel des syndicats CGT, CFDT, FO, CFTC, CFE-CGC, FSU, Solidaires et UNSA, pour contraindre le gouvernement, jusqu’ici inflexible, à des concessions sur son plan Retraites. Celui-ci entérine l’allongement à quarante et une annuités la durée de cotisation en 2012 pour une retraite à taux plein.

A Paris, derrière une banderole appelant à la "mobilisation pour la défense des retraites solidaires", les syndicats ont montré un front uni, marchant côte à côte, pour réclamer de "véritables discussions" avec le gouvernement et refusant de se contenter des réunions prévues sur le volet Emploi des seniors. Cette marche unitaire a eu lieu malgrès leurs divergences sur cette question. Certains en effet, comme la CFDT, plaident pour que l’allongement de cotisation soit conditionné à des résultats dans l’emploi des seniors, tandis que la CGT et FO ne veulent pas en entendre parler.

"Le gouvernement doit revoir la globalité de ses propositions", a jugé François Chérèque, secrétaire général de la CFDT, tandis que son homologue de la CGT, Bernard Thibault, prévenait qu’au vu du "succès d’aujourd’hui, si le gouvernement ne change pas d’opinion, cette journée appellera à des suites".

La veille, François Fillon avait toutefois écarté toute remise en cause de l’allongement à quarante et un ans de la durée de cotisation dès 2009, "acté", selon lui, en 2003.

Alors qu’elle sera la portée de ces manifestations ? Dernière bagarre ou début d’une vraie bataille sur les retraites... L’UMP a, elle, demandé à "tous les gens de bonne foi" de défendre la réforme des retraites, pendant que Patrick Devedjian et d’autres cadres du parti opèrent une nouvelle offensive pour demander le "démantèlement définitif" des 35 heures.

Invités :

– Jean-Emmanuel Ray
– Pascal Perrineau
– Jean-Christophe Le Duigou
– Elie Cohen


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