C dans l’air : Sarko acte 2, scène 1
dimanche 27 avril 2008
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Au plus bas dans les sondages après un an de pouvoir, Nicolas Sarkozy s’est prêté, jeudi soir, au jeu des questions lors d’une interview télévisée en direct de l’Elysée. Un grand oral où le chef de l’Etat a reconnu la "déception" des Français et des "erreurs" tout en affichant sa volonté de tenir le cap de la réforme.
Reconnaître les erreurs et maintenir le cap. A huit reprises, hier soir, lors de son interview télévisée, Nicolas Sarkozy a répété qu’il avait commis des erreurs. Certes, de communication simplement, sur le "paquet fiscal" si mal nommé selon lui, sur la carte Famille nombreuse de la SNCF ou bien encore pour ne pas avoir sanctionné les couacs ministériels. Car sur le fond, il ne renie rien, insistant sur le fait qu’"il n’y a pas d’autre stratégie possible".
Face à la mondialisation, dont le président a fait la pédagogie, le remède n’a pas changé : travailler plus pour gagner plus. Il a aussi confirmé sa méthode consistant à mener toutes les réformes de front, sans en choisir quelques-unes comme l’y pressaient certains ténors de sa majorité comme Jean-Pierre Raffarin. "Cela fait des années que tous les gouvernements hiérarchisent. Ils arrivent en disant : ’On va faire une réforme’. Ils en font une, quand ils sont courageux. Ils n’en font aucune, quand ils ne sont pas courageux. J’ai lancé cinquante-cinq réformes parce que tout se tient", a-t-il expliqué.
Nicolas Sarkozy n’a d’ailleurs pas fixé de priorités à son gouvernement et limité ses annonces à la généralisation du revenu de solidarité active (RSA) d’ici à 2009.
Confirmant l’objectif de parvenir à l’équilibre des finances publiques en 2012, le chef de l’Etat a réaffirmé le non-remplacement des départs à la retraite d’un fonctionnaire sur deux et confirmé les réductions de postes prévues à la rentrée prochaine dans l’Education nationale, et ce, malgré les nombreuses manifestations lycéennes qui ont lieu actuellement dans le pays.
En pleine controverse sur les salariés sans-papiers, il a aussi exclu toute "régularisation globale", qui conduirait, selon lui, "à la catastrophe". Favorable "à titre intellectuel" au vote aux élections locales des non-Européens résidant en France au moins dix ans et "sur la base de la réciprocité" avec le pays d’origine, il juge qu’il n’y a "pas de majorité" pour cette mesure.
En politique étrangère, Nicolas Sarkozy a déclaré qu’il avait été"choqué par ce qui s’est passé au Tibet" et qu’il l’avait "dit au président chinois" Hu Jintao. Il a toutefois affirmé qu’il ne voulait pas mettre la Chine "au ban des nations".
(France 5)
Invités :
– Elie Cohen
– Christophe Barbier
– François Heisbourg
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