C dans l’air : Mobilisation, mais pour quel mobile ?
jeudi 29 janvier 2009
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Transports, enseignement, hôpitaux, audiovisuel, banques, secteur automobile, de l’énergie, du commerce, PME... A l’appel de huit confédérations syndicales, salariés du public et du privé ont manifesté un peu partout en France pour une "relance sociale" face à la crise.
"Désormais, quand il y a une grève en France, personne ne s’en aperçoit", déclarait Nicolas Sarkozy, le 5 juillet 2008, lors d’un conseil national de l’UMP. Six mois après, des centaines de milliers de personnes du secteur public mais aussi du privé sont descendus dans la rue, répondant à l’appel de l’ensemble des syndicats, derrière un mot d’ordre : défendre l’emploi, le pouvoir d’achat, les services publics et dénoncer la politique anticrise du gouvernement.
Des thèmes qui ont su trouver un écho plus que favorable dans l’opinion publique. Dès le samedi 24 janvier 2009, près de 70 % des Français indiquaient avoir "de la sympathie" ou jugeaient justifié cette journée de grève générale, selon un sondage CSA pour Le Parisien/Aujourd’hui en France
Un soutien qui s’est concrétisé, ce jeudi 29 janvier, par une forte mobilisation dans les cortèges, et ce, à travers la France. Ainsi, 1,5 millions de personnes, selon la CGT, ont pris part à la moitié des manifestations organisées un peu partout en France.
Pour la CFDT, il s’agit des plus grandes manifestations syndicales depuis vingt ans. "Dans tous les échos que l’on a des villes de province, le niveau des manifestants est au niveau des plus grosses manifestations du CPE, avec un différence très importante : c’est qu’aujourd’hui, ce sont les salariés. Ce sont donc les plus grandes manifs de salariés depuis une vingtaine d’années", a ainsi expliqué François Chérèque.
Bernard Thibault, secrétaire général de la CGT, a, quant à lui, estimé que Nicolas Sarkozy ne pourra pas, demain, répondre : "J’ai rien vu, j’ai rien entendu et je n’ai rien à dire", en référence à la déclaration du chef de l’Etat, mardi 20 janvier, qui avait lancé lors d’une visite à Provins : "J’écoute mais je ne tiens pas compte", en parlant des "formes du conservatisme" mobilisées contre la fermeture des casernes.
Invités :
– Jean-Christophe Le Duigou
– Henri Vacquin
– Elie Cohen
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