C dans l’air : Crise, gare à la panique !

vendredi 26 septembre 2008

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Résumé :

Avis de tempête sur l’économie hexagonale. Pour sa première intervention en France depuis le début de la tourmente financière, le chef de l’Etat a reconnu l’importance de la crise et annoncer des lendemains qui déchantent pour la croissance, le chômage et le pouvoir d’achat.

Alors que la tempête financière continue à balayer la planète et que la croissance pique du nez, Nicolas Sarkozy a reconnu, jeudi 25 septembre 2008, à Toulon, la gravité d’une crise qui suscite "la peur" chez les Français. Crainte d’autant plus fondée que, selon lui, celle-ci "aura des conséquences dans les mois qui viennent sur la croissance, le chômage et le pouvoir d’achat".

Devant un parterre de 4 000 personnes - élus, responsables socio-économiques et militants UMP - et une partie de son gouvernement, le chef de l’Etat a longuement détaillé son diagnostic d’une situation causée par un "capitalisme perverti" et s’est prononcé, comme il l’avait fait à New York, pour une "remise à plat" du système financier faisant référence "à Bretton Woods" (système monétaire fixe et international).

Puis, comme en écho à l’interventionnisme soudain de l’administration Bush, qui souhaite mettre à contribution les finances de l’Etat pour venir en aide aux établissements financiers, Nicolas Sarkozy a promis que la France garantira "la sécurité et la continuité du système bancaire" de l’Hexagone. Il s’est par la suite engagé à aider les PME en cas de raréfaction du crédit et à prendre des " mesures fortes" pour soutenir les programmes immobiliers en cours.

Ecartant l’idée de conduire "toute politique d’austérité", car elle "aggraverait la récession", Nicolas Sarkozy a admis qu’il serait contraint de temporiser. Fini le temps des promesses du candidat qui voulait être le président du pouvoir d’achat, qui entendait aller chercher "avec les dents" le point de croissance qui manquait au pays et atteindre le plein-emploi.

L’heure n’est plus à l’optimisme au sein du gouvernement. Laurent Wauquiez, secrétaire d’Etat à l’Emploi, a en effet indiqué, vendredi 26 septembre, au micro de RMC que les chiffres du chômage (pour août) seraient très mauvais, et ce "beaucoup plus qu’avant". Il a ainsi confirmé les rumeurs qui faisaient état d’une sévère augmentation du nombre de chômeurs en août, validant la fourchette de "30 000 à 40 000" demandeurs d’emplois supplémentaires, évoquée par la presse. Du jamais vu depuis mars 1993, année où l’économie française était entrée en récession.

Invités :

 Christophe Barbier
 Elie Cohen
 Maryse Dumas
 Nicolas Tenzer


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